Visite à la biennale d'art contemporain de Lyon
Vendredi 8 novembre 2024, les élèves d’option et spé arts et les terminales HLP ont visité la 17e Biennale d’art contemporain de Lyon. Son titre, « Les voix des fleuves - Crossing the water », invite les artistes à évoquer, interroger, poursuivre le sujet des relations qui se nouent et se délient entre les êtres et avec leur environnement.
La journée a débuté au Musée d’art contemporain (MAC) de Lyon, avec une exposition consacrée aux œuvres portant sur les liens entre les personnes, qu’ils soient amicaux, familiaux ou amoureux.
L’œuvre Monte di Pietà de Lorraine de Sagazan et Anouk Maugein a particulièrement marqué les élèves. C’est une installation-environnement poignante qui interroge la notion de justice réparatrice. Cette œuvre immersive mêlait objets personnels liées à des histoires traumatisantes vécues par des personnes à qui l’installation rend justice en levant le voile sur leur vécu. Les élèves ont été impressionnés par la puissance symbolique de cette pièce, et son lien entre traumatisme et espoir de reconstruction.
Après une matinée intense en émotions, direction le site des Grandes Locos à la Mulatière de Lyon, d'anciens entrepôts de la Sncf reconvertis pour l’occasion en espace d’exposition. Les élèves (et leurs enseignantes) ont profité d’une pause bien méritée, grâce à un pique-nique aux airs de guinguette lyonnaise. La bonne humeur était palpable, ce moment a permis de reprendre des forces tout en partageant les impressions de la matinée.
L’après-midi, nous avons visité ces entrepôts, lieux chargés d’histoire qui accueillent des œuvres monumentales et participatives autour de la thématique du travail, de la contestation et de la lutte ouvrière.
Les élèves ont été immédiatement frappés par l’ampleur des œuvres, tant par leur taille que par leur puissance évocatrice. Les « Marmites enragées » de Pilar Albaracin ont séduit les élèves, de par leur simplicité et de par la force de leur message.
La journée s’est conclue par un moment magique : la découverte de « Resonance Project, The Cave » d’Oliver Beer. Ayant bénéficié d’un accès privilégié aux grottes paléolithiques de Dordogne connues pour abriter certaines des premières œuvres d’art de l’Humanité, Oliver Beer découvre la relations particulière qui existe entre les peintures rupestres et l’acoustique de ce site préhistorique. Composé dans et pour la grotte de Font-de-Gaume, l’opéra vidéo Resonance Project : The Cave (« Projet résonance : La grotte ») met en scène huit interprètes — Jean-Christophe Brizard, Mélissa Laveaux, Mo’Ju, Hamed Sinno, Michiko Takahashi, Rufus Wainwright et Woodkid — qui chantent leur premier souvenir musical.
La grotte fonctionne comme un diapason naturel, amplifiant et transformant les voix des interprètes afin de s’harmoniser aux tonalités du lieu. Expérience immersive et bouleversante, l’installation à huit écrans d’Oliver Beer invite les spectateurs(trices) à découvrir l’environnement sonore de la grotte autant qu’un patrimoine musical, qui traverse le temps, les cultures.
Le départ s’est fait au son des balances du concert Electro à venir. Ce moment musical improvisé apportait une touche festive à cette journée déjà haute en couleurs. Cette Biennale d’art contemporain 2025 restera un moment fort de l'année, puisqu'elle leur a permis à nos élèves de découvrir des œuvres d’art inédites, et de se questionner autour de thématiques fondamentales qui traversent nos sociétés.
Cette thématique « La voie des fleuves », a su montrer que l’art contemporain est un espace de réflexion et de partage, tout en valorisant des lieux chargés d’histoire. Une chose est certaine : l’art contemporain a su convaincre les élèves du lycée Pierre Béghin.